RICHARD TOPER
Nous vivons une époque extraordinaire
Ces derniers mois, nous sommes tous remplis d’inquiétude à cause d’un environnement plein de risques : crises financières, tremblements de terre, tsunami, accidents nucléaires, troubles, révoltes, ….
Le monde craque, le monde change, notamment avec la disruption de l’économie numérique. Acteurs du très haut débit, nous avons la grande chance de participer à la grande aventure du numérique : de nouveaux outils qui vont révolutionner la vie de chacun et chacune. Tout va changer dans ce 21ème siècle:
La vie quotidienne, avec une population vieillissante qui sera de plus en plus connectée, avec une jeunesse qui bougera et inventera de nouveaux usages, avec la relation au travail qui ne sera plus métro, boulot, dodo.
L’enseignement, puisque le savoir est disponible partout, pour tous. Nos enfants ont déjà changé de monde, comme l’a rappelé récemment le philosophe Michel Serres, qui en référence à leur habileté à écrire des SMS, les surnomme Petit Poucet et Petite Poucette[1]. Rappelez-vous que l’imprimerie a permis de diffuser la connaissance …
L’économie, avec une augmentation inéluctable des coûts de l’énergie et du transport, avec la disparition progressive de la rente dévolue à celui qui détient l’information
La santé, où le partage des informations et la télémédecine sont les éléments clés pour conserver une médecine de qualité en maîtrisant les coûts.
Le travail et l’administration, puisque après que les machines ont repris une grande partie du travail manuel, aujourd’hui on automatise le traitement routinier des informations.
Rappelons sans cesse ces objectifs, car un nouveau monde se construit chaque jour et nous avons la chance d’en être les acteurs.
Tous ces services de demain, résultats de la révolution numérique que nous commençons à entrevoir, ne seront possibles que grâce à des infrastructures Très Haut Débit fiables et performantes. Sans papier, sans imprimerie, il n’y a ni livres, ni journaux, ni littérature, ni informations ! Sans routes, voies ferrées, ou aéroports, pas de transports.
Aujourd’hui, pour permettre de réussir dans les métiers de demain, notre génération doit commencer à construire les réseaux qu’utiliseront nos enfants et petits enfants. De nombreux pays neufs et dynamiques l’ont déjà compris ; en Europe occidentale, nous avons plus de difficultés à franchir les multiples obstacles financiers, réglementaires, politiques. Beaucoup de questions sont encore ouvertes dans notre pays :
Quelle est la place de l’initiative publique sous ses multiples avatars : Etat, collectivités, Europe, Autorités? Quelle est la place des initiatives privées : opérateurs, entrepreneurs, financiers ?
Comment financer les investissements, notamment dans les zones rurales ? Comment créer les bases de l’économie numérique ?
Quel calendrier ? Quels choix technologiques ? Faut-il des solutions d’attente avant le FTTH ?
Place donc aux échanges sur les différents choix technologiques, sur les différents modèles économiques et sur les premiers services très haut débit !
Setics, cabinet indépendant de conseil en infrastructures numériques soutient activement les Assises du Très Haut Débit, où se croisent tout ceux qui bâtissent la France numérique du 21ème siècle.
Richard Toper (Setics, www.setics.com)
[1] Séance solennelle de l’Académie Française, « Les nouveaux défis de l’éducation » Mardi 1er mars 2011