ÉDITO 2014

Très haut débit : moins d’argent mais plus de solutions !

Même élevé au rang de priorité nationale, il est probable que les investissements publics dans le très haut débit soient limités par la capacité de financement dorénavant contrainte des territoires et de l’État. Un contexte qui devrait conduire à maximiser les incitations à l’investissement des opérateurs privés mais qui, eux-mêmes, connaissent depuis quelques années une contraction de leurs marges peu propice à la croissance de leurs investissements.

La mutualisation des infrastructures est une réponse qui permet de maximiser l’efficacité de l’investissement privé tout en préservant la concurrence.

La coordination fine avec les initiatives impulsées par les collectivités locales en sont une autre. Il reste sans doute aussi à explorer les solutions nouvelles que constitueraient les investissements hors bilan à l’aide de fonds d’infrastructure. Encore faut-il pouvoir convaincre ces fonds de la stabilité du cadre technologique, juridique et fiscal dans lequel s’inscriront ces investissements, … et ne pas décourager les opérateurs à poursuivre leurs propres investissements.

La réponse à la question du financement peut également venir d’une approche moins dogmatique des solutions techniques qui permettront d’assurer la meilleure couverture du territoire. Si la fibre optique demeure la voie royale pour l’acheminement du très haut débit, d’autres solutions, hertziennes (satellitaires/spatiales ou terrestres) moins couteuses et plus rapides à déployer, peuvent se révéler efficaces pour lutter contre la fracture numérique territoriale. N’oublions pas non plus que l’explosion des usages s’organise de plus en plus en relation avec la mobilité.

Sans avoir la prétention de faire le tour de ces différentes options, cette nouvelle édition des Assises du Très Haut Débit a l’ambition d’en débattre avec toutes leurs parties prenantes : élus de terrain, législateur, régulateur, réseaux d’initiative publique, opérateurs, équipementiers et intégrateurs, etc. Avec l’ambition d’apporter, et pour la huitième année consécutive, leur contribution à ce grand chantier structurant et essentiel pour l’avenir de notre pays.

Yves GASSOT, Directeur général de l’IDATE

Jacques MARCEAU, Président d’Aromates