LAURE DE LA RAUDIÈRE
Vous le savez tous, nous sommes au début de la révolution numérique. Les impacts des services numériques sur notre société se mesurent déjà, mais ceux-ci n’ont pas encore révolutionné notre société. Comme le disait François Fillon, premier Ministre lors du séminaire stratégique « Numérique : investir aujourd’hui pour la croissance de demain » de septembre 2009, « le Numérique est une révolution technologique et industrielle, c’est aussi et surtout une révolution sociale ».
Cette révolution numérique a déjà des impacts sur notre façon de communiquer ou de travailler, elle changera en profondeur notre façon de nous former, ou encore de nous soigner. Elle transforme totalement les modèles économiques de nombreux secteurs –culture, presse, audiovisuel-, de même que nos systèmes de production.
Ce n’est pas juste une affaire d’infrastructure (de réseaux, de tuyaux ou de faisceaux hertzien), c’est l’ensemble de la société qui est concernée : création, formation, production, distribution, communication, administration.
Ce sont autant d’opportunités, touchant tous les secteurs d’activité, porteuse de croissance que la France doit saisir. Dès aujourd’hui, l’économie numérique est la source d’un quart de la croissance. Elle a généré 700.000 emplois ces quinze dernières années, selon la récente étude de Mc Kinsey.
Le gouvernement conscient de ces enjeux a affecté 4,5 Milliards d’Euros des investissements d’avenir à l’économie numérique.
Le Président de la République a annoncé les ambitions de la France en matière de couverture du territoire à l’Internet à Très Haut Débit : 70% de la population d’ici 2020, 100% d’ici 2025.
Pourra t’on fibrer toute la France dans ces délais ? Quelles sont les technologies alternatives qui seront utilisées ? Quelles sont les récentes décisions prises pour atteindre ces objectifs ? Quelle est l’organisation mise en place pour piloter ce projet stratégique de modernisation des infrastructures ? Quelles sont les difficultés rencontrées sur le terrain pour déployer ces nouveaux réseaux ? Quels sont les financements complémentaires à trouver et comment ?
Quels sont les enjeux en matière de développement de nouveaux services et d’usage ? Comment préparer la France à ces changements ?
Autant de questions que nous allons aborder lors des Assises du Très Haut Débit du 9 juin 2011, autant de questions que nous nous posons avec Corine Erhel, Député des Cotes d’Armor, dans la mission de contrôle de l’application de la loi « lutte contre la fracture numérique » et pour laquelle nous devrions rendre nos conclusions fin juin ou début juillet 2011.
Une chose est certaine à mes yeux : aucun ne doit être exclu, tous les français, tous les territoires doivent disposer des bénéfices futurs de l’accès à Très Haut Débit : c’est une question d’équité.
Laure de La Raudière, Député d’Eure-et-Loir